[Portrait] Jimmy Baron ING 2020 - Vital Meat et la viande cellulaire
Vous n'êtes pas cotisants et n'avez malheureusement pas pu lire l'ensemble des articles de la gazette n°3 - Janvier 2023 ?
Le bureau vous offre l'occasion de vous rattraper et de lire l'un des articles sur Jimmy Baron et le concept de la viande cellulaire !
La gazette n°4 est en cours d'impression, il est encore temps de cotiser pour la recevoir courant septembre dans vos boîtes aux lettres, on compte sur vous !
Quel a été ton parcours au sein d'Oniris ?
J'ai intégré ONIRIS après une classe préparatoire aux grandes écoles BCPST. J'ai, dans un premier temps, suivi le cursus agroalimentaire sur les trois premiers semestres. J'ai ensuite intégré la spécialité Biotechnologie de la santé pour les trois derniers.
Une fois le cursus Oniris terminé, comment t'es tu orienté vers Vital Meat ?
Je me suis orienté vers Vital Meat au moment de ma recherche de stage de fin d'études. Vital Meat proposait à ce moment-là une offre de stage en R&D bioprocédés, ce qui était exactement ce que je voulais faire. En plus des missions proposées qui me plaisaient, j'ai également été intéressé par l'aspect très innovant de Vital Meat dans un domaine à l'époque quasi-inconnu : celui de la viande cellulaire. J'ai accroché tout de suite au concept et aux valeurs qu'il promeut. Dernière raison, Vital Meat a ses locaux autour de Nantes, ce qui était un avantage important pour ma vie personnelle.
Peux-tu nous présenter rapidement cette entreprise ?
Vital Meat est une entreprise locale du bassin Nantais, lancée en 2018, qui a pour objectif de produire de la viande cellulaire. Le concept de viande cellulaire consiste à produire des protéines animales, mais sans élever d'animaux. Sans trop aller dans le détail, cela consiste au tout départ à prélever quelques cellules sur un animal, puis de les faire se multiplier dans des grosses cuves ressemblantes à celle d'une brasserie et à la fin obtenir un produit final fait des mêmes protéines animales que l'on a l'habitude de consommer.
Le concept de viande cellulaire existe afin d'absorber la demande en protéine animale, qui va être croissante dans les prochaines années, en proposant une alternative plus vertueuse en matière d'environnement, de santé humaine et de bien-être animal par rapport à la viande issue de l'élevage industriel.
Quel est ton poste, ton rôle au sein de cette entreprise ?
Je suis actuellement Ingénieur Bioprocédés. Au sein de Vital Meat, mes missions ont beaucoup évolué. Dans un premier temps, je faisais beaucoup de travail de R&D en laboratoire à petite échelle pour améliorer les performances de nos cultures, comme par exemple déterminer quels nutriments donner à nos cellules. Plus récemment, je travaille plus sur le Scale Up du procédé, c'est-à-dire transférer ce qui a été fait à petite échelle à des échelles plus industrielles. Cela consiste donc à tester des équipements industriels, apprendre à les utiliser puis faire des expériences pour optimiser les performances. C'est un travail avec beaucoup de terrain. Je dirais 70% de temps sur le terrain et 30% d'analyse et de préparation.
Que t'as apporté Oniris dans ton poste actuel ?
Ma formation à Oniris m'a apporté un bagage de techniques et de connaissances qui me sont utiles au quotidien pour notamment savoir quoi faire dans mes missions et discuter intelligemment avec mes collègues. Les multiples projets nous font acquérir une certaine adaptabilité/flexibilité, ce qui est très utile dans une Start-Up en constante évolution. Et je pense également que cela m'a apporté une ouverture d'esprit notamment par le biais du stage opérateur et du stage à l'étranger.
En quoi l'écologie est-elle importante dans ton travail ?
L'écologie est un enjeu majeur pour mon entreprise. La viande cellulaire existe justement parce que la production de protéine animale intensive est une source majeure de gaz à effet de serre et de perte de biodiversité. Vital Meat a donc pour mission de réussir à proposer une alternative ayant un impact moindre sur l'environnement. Même si dans mes missions quotidiennes, je ne travaille pas précisément sur un aspect écologique, au final tout ce qui est fait dans l'entreprise converge vers la réussite de notre objectif.
Quelle a été ta plus grosse difficulté ? et ta plus grande fierté ?
Dans mon métier, je travaille avec des systèmes biologiques, ils sont très complexes et tout se passe rarement comme on l'avait pensé initialement. Il y a donc beaucoup d'échecs dans les expériences, ce qui peut être frustrant en premier abord, mais c'est également ma plus grande fierté, car les échecs sont également une grande source de connaissances, à chaque fois, j'apprends et j'améliore jusqu'à avoir trouvé la solution. La satisfaction n'en est que plus grande.
Merci Jimmy pour ton témoignage.
N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez également présenter votre parcours, votre entreprise ou un projet en cours !
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